Niveau : 2e année bac
Module : Il était une fois un vieux couple heureux
Séquence : IV
Support : un extrait du roman : de Parfois on se trompe.. » à «son bienfaiteur. …. »
Durée : 1 heure
Parfois, on se trompe,
on a le jugement trop hâtif, mais dans l’ensemble j’ai raison. Le cas de Haj Lahcène est l’exception qui
confirme la règle, dit le vieux Bouchaïb à son
interlocuteur, un homme dans la force de l’âge, maigre et grand, robuste, du
nom d’Amzil car il avait été au temps de sa splendeur
le seul forgeron et donc l’unique maréchal-ferrant du village.
Il était assis en
compagnie du Vieux dans le petit salon devant un verre de thé, des galettes, de
l’huile d’argan et d’olive et une pâte d’amandes presque liquide. Venu ferrer
la mule et l’ayant fait, le Vieux l’avait convié à prendre du thé, histoire de
bavarder un moment de choses et d’autres. C’est ainsi qu’il apprit d’Amzil les ennuis que sa femme avait eus pour accoucher, il
avait fallu pratiquer une césarienne. Le Vieux sut aussi que Haj Lahcène avait tiré l’ancien
forgeron d’affaire.
Dès qu’il a appris mes
ennuis, il est accouru chez moi et m’a proposé son aide. Nous avons emmené ma
femme au dispensaire du souk dans sa vieille Chevrolet, mais là, rien à faire,
pas un médecin, seulement deux ou trois infirmiers. On nous a conseillé d’aller
à l’hôpital de Tiznit, distant de plus de cent kilomètres... Haj Lahcène n’a pas hésité, il
m’a prié de remonter dans la voiture et nous avons démarré. À l’hôpital, on a
immédiatement pris en charge mon épouse, mais on a exigé que je paie sur place
les médicaments qu’ils ne possédaient pas. Comme je n’avais pas un sou
vaillant, c’est bien entendu mon bienfaiteur qui a payé. Je devais attendre
huit jours en ville avant que mon épouse se remette de cette opération et que
tout rentre dans l’ordre. Il fallait rester là, aller la voir tous les jours
pour lui porter à manger, etc., mais je n’avais pas un centime. Haj Lahcène, qui savait tout ça,
m’a remis une assez coquette somme pour régler mes petites affaires et faire
d’autres achats. Je n’oublierai jamais ce geste mais je ne sais comment
remercier cet homme qui, décidément, surpasse en bonté le meilleur des saints.
Que Dieu me pardonne si je me trompe.
Il avait raconté cela
au Vieux d’un trait, l’air calme et sans omettre aucun détail, en espérant que
son interlocuteur lui suggérerait la meilleure façon de remercier son
bienfaiteur.
Mise en situation
Faire le rappel du passage précédent.
Présentation
Lecture magistrale.
Inviter un élève à lire le passage.
Situation du passage :
Ce passage se situe après la réception de Bouchaïb d’un colis de la part de son ami en France. Le
colis contient un poste radio pour le vieux et une robe pour la vieille.
Identification du passage
Qui parle ? A qui ? Quand ? Où ? De quoi ?
Que faisaient Bouchaïb et Amzil
en parlent ?
Comment Amzil est-il décrit ?
Quel était l'objet de la visite d'Amzil à Bouchaïb ?
<![if !supportLists]>I-
<![endif]>Les ennuis d’Amzil
Quel était l'ennui de la femme d’Amzil ?
Où est-ce qu’on l’a emmenée ?
Au dispensaire
Pourquoi on ne l’a pas acceptée au dispensaire ?
Où est-ce qu’elle doit pratiquer sa césarienne ?
Qu’elle était l’ennui d’Amzil ?
<![if !supportLists]>II-
<![endif]>Haj Lahcène
le bienfaiteur
Qui était son sauveur ?
Qu'a fait l'Haj Lehcen
pour l'aider ?
Comment Amzil s’est-il montré reconnaissant
envers le service de Haj Lacène ?
Comment il a raconté son histoire ?
Synthèse
La discussion
de Bouchaïb et Amzil met la
lumière sur un autre aspect de la vie des pauvres villageois et donne à voir
l’existence des gens qui vivent péniblement pour assurer les nécessités de la
vie. L’accouchement d’une femme devient un drame dans des régions oubliées et
marginalisées. Cependant, ce tableau noir nous invite aussi à découvrir à quel
point certaines personnes peuvent se montrer généreuses et altruistes.
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